Le sport adapté, qu’est ce que c’est ?
Le sport adapté n’est pas un sport à part entière. C’est une approche qui permet à chaque personne de pratiquer une activité physique adaptée à ses capacités et à son handicap. Le sport adapté s’adresse donc à toute personne en situation de handicap qui a besoin d’un aménagement particulier pour la pratique d’une activité sportive. (handicap mental, troubles psychiques, déficience intellectuelle, autisme, trisomie, hyperactivité, difficulté à se concentré, apragmatisme, schizophrénie, troubles bi-polaires, etc.).
L’essentiel n’est pas la performance mais l’épanouissement.
Le sport adapté a sa propre fédération, la Fédération Française de Sport Adapté (F.F.S.A.). D’autres organismes comme Special Olympics proposent également des compétitions à l’attention des personnes en situation de handicap.
Qu’est ce qu’apporte le sport adapté ?
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- Le sport adapté permet de développer ses capacités physiques. Il développe, renforce, maintien nos capacités physiques telles que la force, l’endurance, la puissance, la souplesse et l’équilibre.
- Le sport permet d’éprouver son corps. J’entends par là, la prise de conscience de notre corps dans sa globalité. Cela apparait lorsque nous gérons notre effort, nous contrôlons notre force et lorsque nous vivons des émotions.
- Le sport permet de faire preuve de créativité. Lorsque nous faisons du sport, nous sommes confrontés à chaque instant à une situation inédite à laquelle nous devons nous adapter. Ceci est vrai pour le débutant comme pour l’athlète de haut niveau. Prenons l’exemple d’un débutant au tennis. Lorsqu’il reçoit une balle de son adversaire, il va devoir IMAGINER la suite de la trajectoire de la balle afin de se positionner correctement, RÉFLÉCHIR au geste à adopter. Est-ce qu’il vaudra mieux renvoyer la balle par un coup droit ou un revers ? Il faudra ensuite ÉLABORER une réponse pour mettre l’adversaire en difficulté (ou dans le cas d’un débutant, pour renvoyer la balle au plus près de son compagnon de jeu). Et lorsque qu’il s’agit de la toute première fois qu’une personne en situation de handicap tient une raquette dans les main, il s’agit surtout d’IMPROVISER une réponse à la situation.
- Le monde devient plus riche. En développant ses capacités physiques, en connaissant mieux son corps et en développant sa créativité, le sportif enrichit sans cesse son rapport à son environnement car il s’y adapte mieux. Catalysé par l’enthousiasme que suscite l’aspect ludique des activités physiques, cette adaptation intensifie et ramifie les liens entre la personne handicapée et son environnement.
L’activité sportive offre ainsi l’opportunité d’agir (sur le monde, sur soi-même) et de faire avancer les choses (bousculer le jeu). Et quand notre réponse est appropriée à la situation, c’est l’univers entier qui vibre en nous !
Le sport adapté et l’handicap
Une activité sportive invite à « prendre part » à la situation et à s’adapter. Il y a donc une phase d’apprentissage, de réflexion qui favorise un processus créatif. Savoir et savoir faire sont le fruit d’une élaboration de réponses adéquates à des situations uniques mais proches, conférant une relative maîtrise, mais pas une maîtrise définitive.
En d’autres termes, « apprendre » et « répondre à la situation » sont équivalents. Dès lors, nous pouvons dire que la situation n’appelle pas à une réponse normée (qui ramènerait la personne à son handicap). La situation pose une question : « De quoi es-tu capable ? ».
De quoi est capable la personne en situation de handicap ?
« De quoi es-tu capable ? », un appel impérieux à explorer nos capacités, une injonction à s’inventer, pas à se découvrir. Il n’y a que des limites à découvrir (des handicaps). Le sportif qu’il soit handicapé ou non, n’est jamais dominé par la situation puisqu’il crée à chaque instant ce qu’il advient. Il ne se sent pas restreint dans l’activité physique et sportive comme il peut le ressentir dans la vie quotidienne C’est pourquoi nous pouvons dire que le sport adapté offre une place à tous. Pour autant, le sportif ne domine pas la situation, il coopère avec elle. Il a une place à tenir ! S’il ne s’investit pas dans un jeu, une pratique de qualité, le résultat sera décevant.
Quelle relation entre la personne en situation de handicap et l’entraîneur ?
Le but de l’entraîneur est de favoriser l’apprentissage du pratiquant, de le stimuler et d’instaurer une relation de confiance.
Cette relation pratiquant-entraîneur, passe par un aménagement adapté qui invite à s’exercer, à défier et à expérimenter diverses activités physiques. Elle passe aussi par le fait de croire en l’autre.
Favoriser l’apprentissage du pratiquant, c’est « équiper » le sportif adapté des techniques et capacités suffisantes pour progresser. C’est proposer des situations d’apprentissage variées, adaptées et stimulantes. Enfin, c’est vérifier l’acquisition des savoirs.